"The
so sorry spaceman, the so sick spaceman
and the noisy shadow VS. Double Nelson"
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PRESSE
"491" (Lyon)
- février 03 -
Il
y a quelquechose de fabuleux, de fantasmagorique et d'inextricable
chez Double Nelson, une sorte de nébuleuse impalpable
qui tourne autour de leurs crânes et qui hypnotise leurs
auditeurs à chacun de leurs concerts comme à chaque
parution d'album (et celui-là est le 6ème !). Peut-être
que celà est dû à leur musique "post-electro-indus-bruito-psychédélique"
qui rayonne en dehors de tous les sentiers battus, peut-être
également qu'il s'agit de regarder du côté
de leur carrière complètement atypique et que rien
ne semble altérer niveau motivation, joie de vivre et
nouilles en salade ; peut-être qu'il faille aussi puiser
sur les versants de leur personnalité complètement
hors catalogue (dieu ou qui voudra : merci) à moins qu'il
soit en définitive simplement question de formule magique
que les duettistes nancéiens ont fini par découvrir
à force de recherches, délires, échappées,
voyages, bifurcations, expérimentations et autres aventures
musicales. Ils ont aujourd'hui assurément vaincu le signe
indien du cow-boy de Tchernobyl en repoussant plus loin les frontières
du possible en matière de trip intersidéral garanti.
The so sorry spaceman, the so sick spaceman and the noisy shadow
versus Double Nelson (And Music/Tripsichord), vous voulez vraiment
qu'avec un titre d'album pareil je vous fasse un autre dessein
? Non franchement, vous n'avez plus qu'à attacher vos
ceintures et l'écouter et ... décoller. Bienvenue
dans un univers déroutant mais enivrant parce-que foncièrement
mystérieux. S.V.P. Double nelson, ne nous laissez jamais
seuls ! (Laurent Zine)
"Prémonition" (Paris)
-
janvier 03 -
On
raconte que Salvador Dali et André Breton dès les
années 20 invoquaient la venue prochaine de Double Nelson
avec un effroi mêlé d'admiration. Plus tard ce fut
au tour d'Andy Warhol de clamer haut et fort le bouleversement
mental qu'allait représenter la musique de Double Nelson.
La secte du Temple Solaire ne s'y était pas trompée,
elle, puisque le suicide massif commis par tous ses membres avait
été effectué sur le désir de comprendre
et de rejoindre en une communion solennelle ultime le duo nancéen
Double Nelson. Blixa Bargeld et Trent Reznor, admiratifs devant
l'éternel du duo, déclarèrent même
le 11 septembre 2001 vers 9h40 que l'heure Double Nelson viendrait
en 2003. Benny Hill et Kiri Le Clown, amis de longue date et
porte-parole du groupe, viennent de nous confirmer la chose,
un nouveau cd ayant vu le jour ces jours-ci, nommé à
juste titre "The so sorry spaceman, the so sick spaceman
and the noisy shadow VS. Double Nelson". Nos amis Double
et Nelson, une fois de plus, ont vaincu par K.O ; leur septième
et dernier album est un triomphe sur l'obscurantisme et l'abêtissement
artistique, et par ailleurs un très bel hommage à
Antonin Artaud, Throbbing Gristie et Nicolas Sarkozy.
Ils l'expliquent d'ailleurs très bien eux-mêmes
: "c'est la vie qui nous a rendu comme ça".
Tirez-en vous même, ami lecteur, la conclusion qui s'impose.
(Frédéric Thébault)
"Kérosène"
(Montaigu)
- juillet 03 -
Dans leur registre toujours bien barré et extrêmement
imagé, les nancéensde DN continuent inlassablement
leur visite des bas-fonds d'un électro-rock complètement
en marge. Musique d'ambiance menaçante, troublante, envoûtante
et visuel adéquat, les DN se complaisent dans la pénombre
depuis plus de quinze ans et ne cherchent même pas à
entrevoir une quelconque lumière. Le duo noïse-indus
avance en formation serrée, bloc compact de rythmiques
lentes calées dans les graves avec de petites touches
bluesy et des vocalises adaptées à chaque situation.
La musique d'un film qu'il faut imaginer (en essayant de se mettre
dans la peau d'un David Lynch par exemple), à écouter
tard le soir, tous phares éteints. Sensations et sueurs
froides garanties. (DaN)
"L'Heure
Tard" (Vierzon)
- janvier 03 -
Facile
de faire une chronique avec D.N, ils ont déjà tout
compris ce qu'ils font : du suspens, de l'émotion, du
futur, et du no futur, des scènes d'amour, des sous-marins,
de l'angoisse, du rythme, du bruit, un genre de jazz perso sauf
que c'est pas du jazz. Et puis au-delà de leur références
je ressens du Yello et puis du tribal, de la noïse mais
aussi des images. Dire que c'est facile de percevoir D.N. et
bien oui. Sauf que comme le disait justement l'autre, il ne suffit
pas de tendre l'oreille, il faut aussi ouvrir l'esprit et peut-être
même s'abandonner. Et puis l'espace c'est ce qui manque
le plus lorsque l'on est cloîtré à faire
des chroniques alors. Et bien, je confirme : après 13
écoutes je ne suis toujours pas de retour (Didier Trumeau)
"Positive
Rage" (Paris)
-
janvier 03 -
J'ai
toujours pensé que l'expérimentation était
avant tout ludique et Double Nelson nous le prouve une fois de
plus avec leur nouvel allbum. Ils nous offrent une musique martienne
et originale, complètement barrée, sans complexe.
Une musique répétitive "Suicidesque"
agrémentée de petits sons étranges qui pourraient
nous rappeler les Residents voire Chrome par moments. Elle nous
triture, nous amuse et dans l'ensemble les morceaux nous renvoient
à une sorte de progression à pied sur une planète
inconnue. Une petite voix féminine apparait de temps à
autre, faussement rassurante mais jolie aussi, elle me rappelle
parfois Mona Soyok (Kas Product). Nous retrouvons des voix masculines,
ombres bruyantes proches du Cabaret Voltaire du début.
Vous l'aurez compris, j'ai aimé la démarche de
ce disque, j'ai retrouvé ce que j'aime tant dans la musique
dite expérimentale qui n'en reste pas moins très
aboutie tant au niveau des atmosphères qu'au niveau des
agencements sonores. Très ludique ! (Sha)
>> voir aussi : Cabaret Voltaire, Suicide, Residents, Chrome,
Kas Product
retour
"Clubs
et concerts" (Bordeaux)
-
janvier 03 -
Duo
sonique lorrain post Kas Product, Double Nelson crépite
en son terril depuis l'aube 90 et le manifeste arte povera "Ceux
qui l'ont fait", palimpseste transgressif de l'évangile
selon Suicide. Seule hypothèse oblique aux singeries savantes
Mitsouko, Double Nelson, anti-matière forcément
provinciale, rhonéotype son bric-à-brac de fortune,
entassant samplers, synthés, boîtes à rythmes
avec un confondant entêtement dont la logique dépasse
l'entendement mais force singulièrement le respect. Finalement,
1990, 2003 ou 1971, pas de place ici pour l'arithmétique,
on le sait grâce à Gilles Deleuze : "l'herbe
pousse par le milieu". Aussi, le programme, immuable, se
love sans guigne dans les moindres recoins de l'ère digitale
; le couple affrontant ici des hommes de l'espace tantôt
désolés, tantôt malades voire des ombres
bruyantes ... soit vingt chapitres de science-fiction que ne
renierait nullement Royal Trux (cf Twin Infinitives), enveloppés
sous digipack ultra-croûte accouchant d'un chef d'oeuvre
prolétarien. Nota bene : le Double Nelson est avant tout
une prise de catch puisant son efficacité dans l' effet
de surprise, la diversion, le minimalisme dans la gestuelle permettant
de venir à bout des plus héroïques combattants".
(C.Q.F..D)
"Longueur
d'Ondes" (Bordeaux)
- février 03 -
DN revient armé de ses machines hybrides et ses guitares
asthmatiques pour un dynamitage en bonne et due forme d'un blues
urbain échappé d'un refuge pour petits hommes verts
sous ventoline. VS. Double Nelson remonte le temps pour le faire
imploser dans un big bang minimaliste constellé de saturations
envahissantes, gorgé de bruitages étranges. DN
nous convie à une balade schizophrénique où
l'espace se voit condensé au point d'etouffer. (Roland
Torres)
"Drive
magazine"
(Italie)
-
avril 03 -
Revoici les Double Nelson dont le dernier album en date "Indoor"
avait été encensé par la critique. A première
écoute distraite ce nouvel album fait penser à
un croisement entre les "Rockets" et "Nine Inch
Nails". Pourtant "The so sorry spaceman, the so sick
spaceman and the noisy shadow VS. Double Nelson" (un titre
d'un kilomètre de long qui rappelle les vieux vinyles
de Van Der Graaf Generator) est un album plus radical qu'Indoor,
montrant un groupe encore plus conquérant sur le terrain
de l'électronique que sur le plan de l'avant-garde pure
(ambiance rock d'assaut genre Tool). L'art contemporain y est
éclaté en mille morceaux et recomposé en
un puzzle anarchique. Voilà un groupe qui sait encore
comment faire flotter la bannière de la liberté.
De plus leurs concerts sont de véritables happenings conçus
avec coeur dans des ténèbres visionnaires. Discographiquement
parlant, leur carrière se révèle jusqu'à
présent tortueuse tant il est difficile de trouver une
étiquette qui puisse les propulser. "The so sorry
spaceman" est le fruit d'un travail entamé il y a
deux ans déjà, lors de leur dernière tournée
italienne. Le titre (l'homme de l'espace désolé,
l'homme de l'espace malade et l'ombre bruyante contre DN) est
clairement autobiographique tant il s'y respire rage et nausée.
La formule basse vampirisée en assauts de bruits pneumatiques
règne en maîtresse mais quelque chose de chimique
semble avoir été aspergé sur ces sons déjà
bien "anarcoïdes" tandis qu'une rythmique explosive
et détonnante vient dynamiter le tout. Si "Indoor"
et les albums précédents étaient accessibles,
nous sommes ici aux antipodes. "The so sorry" ressemble
à un cauchemar obscur et déjanté. Des groupes
comme Ministry, Die Warzau, les Ruins ou Zeni Geva ont semble-t-il
laissé champ libre aux expérimentations de Double
Nelson. DN a tout du groupe halluciné qui joue sur la
place populaire de l'intelligence artificielle ou bien encore
d'un groupe infernal qui jouerait en ouverture d'un sabbat cybernetique.
Un groupe grandissime à apprécier de toute urgence
avant que la destruction ne nous les emporte. (Lino Terlati)
"Joie
de vivre et nouilles en salades" (Lyon)
-
janvier 2002 ... à propos de la démo !
"the
so sorry spaceman, the so sick spaceman and the noisy shadow
VS. DOUBLE NELSON."
voilà la nouvelle perle du duo nancéen le plus
fin cool de l'histoire du rock'n'roll. Enregistré en septembre
01 au "Magasin 4" à Bruxelles, ce nouvel album
comporte 21 titres (ah oui pour être productifs ils le
sont) et quels titres ! Il faut toujours prendre le temps avec
les Double, il faut rentrer dedans tout simplement, difficile
de s'en faire une idée à la première écoute
décidément toujours très différente
des concerts, cette suite très attendue au "Indoor"
d'il y a quelques années en est la suite logique : une
musique résolument noise mais aussi dansante (un groove
incessant, beaucoup de percussions, beaucoup de basse) et contrairement
à ce qu'on croit, finalement très gaie, très
drôle (on est plutôt surpris en entendant des phrases
camouflées au fin fond du mix de "lezlawai",
encore plus prenant en écoutant au casque). Ca hurle,
ça crie, ça tape, et ça rigole derrière
ce qu'on imagine être une musique sérieuse, ça
déconne sévère et une fois de plus les Double
nous offrent u
n disque
frais, hyper bien foutu (même si toujours difficile à
cerner), une espèce de world musique bruitiste, de dub
binaire, de punk hypnotique. La classe. Un disque passionnant
qui donne du fil à retordre à l'auditeur et si
Jimmy a du boulot jusqu'en 2002 ("Lezlawai") va te
faire foutre Jimmy les Double Nelson en ont jusqu'en 2030 et
ça on l'espère.
"L'Heure
Tard"
(Vierzon)
-
juin 03 -
Bidouilles, nappes fleuries, pot d'échapement en rodage,
expériences taboues, voies délétères
et
circonférences en boucle, voix de circonstance et textes
si possibles, musique et oui musique mais musique, freejazz attaché
faut pas qu'il se sauve et espace infini faut ce qu'il faut.
Des histoires, des bribes pour orienter car le cosmos c'est grand
et que vous êtes tout petit et que ... Et puis l'émotion
surtout au moment après la mort de sa femme par erreur
et la danse lascive et paradoxale alors que le réchauffement
de la planète ne fait l'affaire que des nordistes et puis
la musique est là pour assombrir, égayer, transformer
.. Vous ne connaissez pas DN ? moi non plus et d'ailleurs ils
ne me connaissent pas de même, ni vous aussi. Après
13 écoutes + d'autres encore je ne suis toujours pas de
retour !! j'ai pas trouvé l'envie.
"Multiprises" (Mont de
Marsan)
-
octobre 03 -
Le traitement du son, c'est bien ce qui préoccupe le duo
lorrain depuis le début des 90's. Emblèmes de l'électro-indus
français, les DN présententent le 6ème tome
d'une oeuvre mystérieusement fracassante. A l'image de
leur discographie, les approches sonores serpentent dans des
galaxies digitales, hypnotiques et déroutantes. Les DN
ont su imposer un univers punk binaire qui a la faculté
d'expédier ceux qui s'y aventurent au-delà du réel.
Autant faut-il avoir le code d'accès ... Néanmoins,
les DN défendent leur musique de manière opiniâtre,
ce qui en fait un groupe incontournable.
"Ouest
France/Live"
(Le Mans)
- octobre 03 -
"L'entrée dans l'univers étrange de DN ressemble
à un parcours initiatique. Empruntez d'abord le sas de
décompression. Mercredi c'était le rez-de-chaussée
de l'Inventaire transformé en salle de projection, des
clips et court-métrages expérimentaux et foutraques
du duo nancéen. Puis descendez dans la cave à concert.
Au bas de l'escalier progressez dans le noir jusqu'au décor
couleur alu. Au fond d'un long cylindre de pierre vous attend
l'équipage du vaisseau DN et une hallucination. Gaze et
Pasc occupent l'espace allumé - un mot qui leur va si
bien - et sont prêts à vous éclairer de leur
lumière intérieure. Casque d'astronaute (ou de
savant fou ?) sur la tête, le duo mutin multi-instrumentiste
sculpte les sons avec une audace qui vous mènera loin
de tout ce que vous connaissiez jusqu'alors. DN habite dans le
cosmos et ça s'entend. Ces agents du voyage intérieur
dispensent paroles incompréhensibles et mélodies
doucereuses à vous décoller les tympans en affichant
toujours le sourire généreux de ceux qui vivent
une belle aventure - depuis quinze ans - et qui aiment partager
leurs émotions. Et ça marche ! parce-que Double
Nelson c'est extra-terrestre. (J.Noël Levasseur)
"Sud
Ouest/Live"
(Mauléon/64)
- novembre 03 -
Un combo composé d'un homme et d'une femme qui font de
la musique survoltée, expérimentale pour le moins
surprenante, presque "bruitiste". Les compositions
sont inclassables et quasi indescriptibles : quelques gros riffs
bien rock'n'roll saturés à l'extrême servent
de base à une mélodie lancinante, voire hypnotique,
enrobée de percussions diverses et d'effets sonores électroniques
rappelant les bruits d'usines. Assénant son set d'un trait,
comme s'il s'était agi d'un film, DN - qui évolue
dans un décor infernal - avait, pour couronner le tout
entièrement décoré le "Zinka"
de grandes tentures pinturlurées. Ce groupe conceptuel
déroutant qui fait figure d'alien dans la programmation
du tandem "Gaüan-Zinka" a fortement - mais agréablement
- surpris les habitués du bar du samedi soir. Le spectacle
n'était-il pas approprié en cette période
de célébration d'Halloween ? (E.H.B)